Jung-Min Choi   Du 22/09/2011 au 08/10/2011

The great days

Comme l’a dit Albert Camus, et il avait effectivement raison, le XXe siècle fut impitoyable. Ainsi que le pensait T.W. Adorno, comment pouvons-nous écrire un poème ou chanter après Auschwitz. De même qu’une conversation sur l’arbre est presque un crime, comme le disait Bertold Brecht. Auschwitz relève du passé, mais nous chantons toujours. Et des catastrophes pires qu’Auschwitz, il y en a encore.

Devant ce monde impitoyable nous sommes confrontés à la question: « l’art est-il un luxe mensonger ? ». Voilà, une question naïve, une interrogation sans réponse et une demande qui n’a presque aucun sens aujourd’hui où le monde de l’art ne parle que de l’art.

« The great days » de Choi Jung-Min, regroupant plus de trois cents dessins, est un projet sur notre monde si absurde et en même temps si esthétique… Des scènes avec leurs contenus insupportables, même souvent insoutenables. Notre paysage médiatique.
« The gate of hell », l’autre oeuvre exposée, a été réalisée à partir d’événements extraits de la série « The great days », en gardant des personnages originaux de Rodin. L’artiste suppose ici que La Porte de l’Enfer n’est pas achevée, de même que notre enfer n’est pas fini.
Ce projet commence par le constat de Camus et continue avec une phrase de Sartre (Situation VI), une phrase si simple, aussi évidente que l’air, mais également aussi profonde que l’air frais : « Ce que le peintre y ajoutera sur la toile, ce sont les jours de sa vie, le temps qui passe et celui qui ne passe pas ».

Il a été présenté par Guy Boyer, directeur de la rédaction de « Connaissance des Arts » et membre du comité artistique de Premier Regard.

Oeuvres sélectionnées

Biographie

CHOI Jung-Min est né en Corée en 1973, il vit et travaille à Paris.

2005-2011

  • Doctorat en Arts Plastiques, Université Paris I, directeur de thèse Michel Sicard

1992-1997

  • Licence en Arts Plastiques, Université de Suwan, Corée

2009 et 2010

  • Exposition Mac Paris, Espace Champerret, Paris